Transmis par Chantal Puig, via Facebook
Ensemble contre l'excision: maintenant
« Halte aux MGF »
Lancé au début du mois de mars dernier, le projet de lutte contre les mutilations génitales féminines intitulé « Halte aux
MGF » est mis en œuvre par l’AFt et ses militantes qui passent d’un village à l’autre dans la région de Tadjourah, répétant inlassablement un argumentaire qui, de l’avis des personnes
chargées de la sensibilisation, est plutôt bien accueilli par les familles auxquelles il est destiné.
Initié par l’association des femmes de Tadjourah et par sa présidente, l’infatigable Hasna Hassantou, députée et féministe,
le projet de sensibilisation sur les MGF poursuit son bonhomme de chemin.
Après la phase de formation qui a eu lieu dans le chef-lieu de la région de Tadjourah c’est la phase «plaidoyer» qui se
poursuit sur le terrain. D’un village à l’autre. Comme le reconnaît la présidente de l’organisation, la chose n’est pas aisée.
Et sa petite armée de femmes est parfois confrontée sur le terrain à d’irréductibles «conservatrices » manipulées en fait
par des hommes.
Et ces derniers adoptent souvent la posture figée de gardiens de la tradition et des valeurs religieuses. L’AFT sort alors
« l’artillerie lourde», c’est-à-dire les érudits et les chefs coutumiers qui travaillent à ses côtés dans le cadre de ce projet.
Mobilisés pour la bonne cause, ces derniers taillent en pièces les arguments des villageois et la bonne parole, un moment
contestée, et de nouveau acceptée.
C’est ainsi que vers la fin du mois d’avril, des rencontres de plaidoyer ont eu lieu à Sagallou, important village côtier
situé à une quarantaine de kilomètres de Tadjourah ainsi qu’à Ripta et à Ardo.
Dans ces différentes localités, la justesse des propos des «consultants » de l’AFT a fini par convaincre les villageois. «
On espère pouvoir les outiller suffisamment tout au long de la durée du projet afin qu’ils défendent avec force et conviction l’intégrité physique de leurs filles», indique Fatouma, membre de
l’AFT.
Préserver l’intégrité physique des fillettes de Tadjourah, tel est l’objectif de l’AFT et de sa présidente, Hasna
Hassantou, une dame de cœur dont la détermination force le respect. Rappelons que ce projet bénéficie de l’appui financier de l’Union européenne.
Sources: journal "La Nation", quotidien djiboutien, 12/05/2011
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Déjà le 13 janvier 2009, Madame Hasna Hassan-Ali, parlementaire
djiboutienne.
Interview sur RFI :
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Par Catherine Coutelle, mercredi 14 janvier 2009 à 16:21 : Députée
Lundi, je rencontrais Mme Hasna Hassan-Ali, députée de Djibouti. Cette femme s'engage dans son pays contre la pratique de l'excision et je salue son combat. Nous avons échangé sur ce thème et sur d'autres. Une rencontre passionnante.