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La violence n'est jamais banale
L'agression mortelle d'un jeune militant antifasciste a suscité une vague d'indignation dans toute la France.
Clément Méric est mort en plein Paris, âgé de 18 ans, victime des skeaneads.
Etudiant à Sciences Po, tout le destinait a un brillant avenir, mais la violence et la haine ont brisé sa vie de façon absurde.
Ce drame odieux révèle le danger des paroles racistes portées par la haine. Ceux qui les profèrent n'hésitent plus à recourir aux gestes qui tuent. Ils passent à l'acte. Les slogans xénophobes ne sont jamais innocents.Ils finissent toujours par trouver leurs victimes.
L'existence de groupes d'extrême droite radicale, qui multiplient les agressions en pleine rue, dans différentes villes de France, n'est-il pas le signe d'une montée de la violence qui tue dans la société ?
Passé le temps de l'émotion et de l'indignation, le risque est réel de se résigner et de banaliser la violence.Mais la violence n'est jamais banale.
La dissolution de ces groupes ultras pourra provoquer un coup d'arrêt momentané, mais cela ne fera pas pour autant disparaître la violence et taire la haine.
Clément Méric s'est battu avec détermination contre ce poison mortel qui gangrène la société. Il en est mort.
Il faudrait aujourd'hui d'autres, beaucoup d'autres Clément Méric, pour refuser la barbarie et lutter pacifiquement contre ceux qui veulent semer la mort par la violence.
Des milliers de citoyens se sont levés pour reprendre le flambeau de ce jeune étudiant.
Ils manifestent le courage de l'avenir.
Jacques Gaillot
Evêque de Partenia
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