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31 juillet 2013  

suite de :

La rencontre avec les « voisins » m’enrichit…  

 

La sardane

La rencontre avec les « voisins » m’enrichit…   (suite)

La rencontre de l'autre m'enrichit...

Nous avons chaque jour de multiples occasions de rencontres, certaines sans lendemain, d'autres qui accompagnent toute une vie.

La « sardane » est entrée dans ma vie. Pour beaucoup, ce mot est étrange et inconnu. C'est une danse ; pas une danse folklorique pour le spectacle. C'est une danse vivante et qui vit sur les places de villes et de villages dans toute la Catalogne, en France et en Espagne. C'est une danse, en ronde, presque statique dans la verticalité du mouvement, corps face à un centre virtuel (un ancien culte solaire dit-on), elle oscille au son de la musique ; main dans la main, la danse dure 10 à 12 minutes et, tout au long, la ronde s'agrandit car, en respectant le code (entrer à la droite d'une femme ou à la gauche d'un homme et – pour un homme – entre deux femmes) chacun peut s'intégrer à tout moment et le cercle s'élargit, s'élargit...

« La rencontre de l'autre m'enrichit, me transforme » nous disait Jacques l'année passée : en quoi cette danse m'a-t-elle enrichie, et comment me tient-elle tant à cœur ? Parce qu'il ne s'agit pas là du seul mouvement du corps mais d'une source de rencontres durables et profondes avec ceux qui la font vivre : elle a été le symbole du pays perdu pour tous les exilés pendant la dictature franquiste en Espagne. C'est par ces hommes et ces femmes, exilés en grand nombre dans ma région, que j'ai découvert ces vies cassées par la guerre, par une dictature de près de 40 années, pour qui la sardane était comme un rappel du pays. Ils m'ont fait entrer dans leur monde, dans leur histoire douloureuse, riche et fraternelle et dans leur danse... pour toujours.

Hélène Dupont

 

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Un jeu de cartes

 

La rencontre avec les « voisins » m’enrichit…   (suite)

Qu’est- ce que l’autre m’apporté ?  Un jeu de carte !

Mon histoire  remonte à l’été 1988. J’étais responsable à la JEC Internationale et j’avais  accueilli chez moi un groupe de six jécistes portugais en vacances à Paris. La semaine que j’ai passée avec ces jeunes de 16 et 18 ans m’a apporté de la joie et un souvenir du Portugal.

Pendant leur séjour chez moi - nous avons partagé mon petit F2 - nous avons joué aux cartes tous les soirs. Ils m’ont appris  comment jouer à la manière portugaise, et en partant ils m’ont fait cadeau  de leur jeu de cartes. C’était un cadeau inoubliable. Il constitue le premier paquet dans ma collection de jeux des cartes. Les jécistes portugais m’avaient  dit « A la JEC portugaise on joue beaucoup aux cartes pendant le camp d’été, nous jouons ensemble, nous trouvons la joie de vivre, le bonheur partagé, vous êtes invitée au club ! ».

Ils m’ont rappelé à ce moment-là que, en Ouganda mon pays natal, il y a aussi des jeux de société traditionnels qui se jouent à deux ou à plusieurs. Ce type de jeux pour les jeunes comme d’ailleurs les histoires racontées aux enfants par la grande mère ou le grand père avaient pour but d’inculquer des valeurs morales, de créer les liens sociaux pour un mieux vivre ensemble.

A travers le jeu de cartes, certaines valeurs sont mises en avant : les valeurs de tolérance, de patience, de maitrise de soi, l’acceptation de l’autre avec son point de vue diffèrent, sa capacité de gagner sur toi, de savoir perdre, de pouvoir se disputer mais de se réconcilier ensuite.  Les enfants qui savent jouer ensemble ont moins de risque de se tuer entre eux  à l’âge d’adulte !

Depuis 1988, je suis devenue une collectionneuse de jeux des cartes. J’aime jouer aux cartes en famille, avec des amis ou des collègues. Les autres m’apportent beaucoup : l’amitié, la joie et le bonheur.  J’ai aussi constaté que les jeux des cartes ont une valeur éducative : les cartes portent souvent l’histoire-géographie d’un pays (le Kenya, les rois de France…), ou les tenues traditionnelles (Bretagne), ou des œuvres d’un artiste comme Claude Monet. On peut en apprendre beaucoup sur un pays !

Florence Ssereo

 

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Un bracelet de cuivre…

La rencontre avec les « voisins » m’enrichit…   (suite)

Le cuivre : une des nombreuses ressources minières du Katanga, République Démocratique du Congo.

Un bracelet offert par un ami, Phili, de Lubumbashi, qui a beaucoup ‘baroudé’ pour trouver tant bien que mal de quoi vivre, ou survivre, comme tant de congolais qui assistent, impuissants, au pillage de leurs ressources naturelles par de puissantes multinationales minières et quelques dirigeants locaux, complices profitant à leur façon de ce juteux trafic.

Une sorte d’esclavage moderne connu, reconnu.

Le comble : ce bracelet, très répandu au Congo comme ailleurs en Afrique, a une forte valeur symbolique : il est sensé porter bonheur ou prémunir de quelques tensions physiologiques…

Un porte-bonheur qui rappelle, en fait, bien des malheurs, mais qui reste pour moi le souvenir concret d’une amitié de grand prix et d’une espérance qui affleure la terre du Congo.

Benjamin Osio

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