COMMUNIQUE DE PRESSE RESF PARIS :
LES RESTOS DU CŒUR SERVENT-ILS D’APPAT
A LA POLICE DE SARKOZY ?
Hier soir, mardi 30 janvier vers 19h, une rafle commence sur la
Place de la République, les fourgons (de 8 à 10 au départ selon les
témoins) sont placés côté 3° arrondissement, les policiers, trois
par trois, contrôlent les identités dans le métro et aux sorties.
Contrôle ciblé des personnes « visiblement étrangères ». Alertés,
une trentaine de militants du Réseau Education Sans Frontières et
d’ailleurs se rend sur place. Discussion avec les forces de
l’ordre, slogans solidaires avec les sans papiers, bousculade au
moment du départ du dernier fourgon rempli de sans papiers, arrivée
des maîtres chiens pour faire dégager les empêcheurs d’arrêter en
rond. Une vingtaine, peut-être plus, de sans papiers a été arrêtée.
Une rafle comme on en voit plusieurs fois par semaine à Paris
depuis le mois d’août ?
Oui, mais celle-ci a quelque chose de particulier.
Au même moment, sur le terre-plein central de la Place de la
République, les restos du cœur organisent une distribution de 400
repas, comme tous les mardis, jeudis et samedis à cet endroit. Les
habitués de cette distribution arrivent en métro et sont contrôlés,
embarqués. C’est comme pour les bêtes : l’appât au centre, les
chasseurs en embuscade, les fourgons pour évacuer les prises. Cette
rafle ciblée « clients des restos du cœur » a été exécutée sur
réquisition du Procureur de la République qui avait ordonné des
contrôles entre 19h et 23h sur un périmètre comprenant la place de
la République et ses environs.
Une « opération » du même ordre a eu lieu il y a une quinzaine de
jours. Les forces de l’ordre s’étaient postées sur la place même,
bien visibles. Ce jour-là les restos du cœur n’ont distribué que
150 repas au lieu des 400 habituels.
Qui donne ces ordres ?
Le ministre de la chasse aux étrangers monte d’un cran dans le
cynisme : toutes les rafles sont intolérables, celles qui prennent
pour cible les gens qui ont faim sont immondes. Les plus démunis
ont confiance dans les restos du cœur qui depuis tant d’années leur
apportent un peu de réconfort pendant l’hiver. Devront-ils demain
renoncer à ces distributions de repas devenues trop dangereuses
pour eux ?
Fin décembre, le Préfet de Police de Paris a eu une attitude digne
en interdisant la distribution de soupe au porc organisée par
l’extrême droite et destinée à trier les « bons pauvres » des «
mauvais pauvres ». Laissera-t-il interdire les restos du cœur aux
sans papiers en transformant les lieux de distribution en piège ?
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Hier soir, mardi 30 janvier vers 19h, une rafle commence sur la
Place de la République, les fourgons (de 8 à 10 au départ selon les
témoins) sont placés côté 3° arrondissement, les policiers, trois
par trois, contrôlent les identités dans le métro et aux sorties.
Contrôle ciblé des personnes « visiblement étrangères ». Alertés,
une trentaine de militants du Réseau Education Sans Frontières et
d’ailleurs se rend sur place. Discussion avec les forces de
l’ordre, slogans solidaires avec les sans papiers, bousculade au
moment du départ du dernier fourgon rempli de sans papiers, arrivée
des maîtres chiens pour faire dégager les empêcheurs d’arrêter en
rond. Une vingtaine, peut-être plus, de sans papiers a été arrêtée.
Une rafle comme on en voit plusieurs fois par semaine à Paris
depuis le mois d’août ?
Oui, mais celle-ci a quelque chose de particulier.
Au même moment, sur le terre-plein central de la Place de la
République, les restos du cœur organisent une distribution de 400
repas, comme tous les mardis, jeudis et samedis à cet endroit. Les
habitués de cette distribution arrivent en métro et sont contrôlés,
embarqués. C’est comme pour les bêtes : l’appât au centre, les
chasseurs en embuscade, les fourgons pour évacuer les prises. Cette
rafle ciblée « clients des restos du cœur » a été exécutée sur
réquisition du Procureur de la République qui avait ordonné des
contrôles entre 19h et 23h sur un périmètre comprenant la place de
la République et ses environs.
Une « opération » du même ordre a eu lieu il y a une quinzaine de
jours. Les forces de l’ordre s’étaient postées sur la place même,
bien visibles. Ce jour-là les restos du cœur n’ont distribué que
150 repas au lieu des 400 habituels.
Qui donne ces ordres ?
Le ministre de la chasse aux étrangers monte d’un cran dans le
cynisme : toutes les rafles sont intolérables, celles qui prennent
pour cible les gens qui ont faim sont immondes. Les plus démunis
ont confiance dans les restos du cœur qui depuis tant d’années leur
apportent un peu de réconfort pendant l’hiver. Devront-ils demain
renoncer à ces distributions de repas devenues trop dangereuses
pour eux ?
Fin décembre, le Préfet de Police de Paris a eu une attitude digne
en interdisant la distribution de soupe au porc organisée par
l’extrême droite et destinée à trier les « bons pauvres » des «
mauvais pauvres ». Laissera-t-il interdire les restos du cœur aux
sans papiers en transformant les lieux de distribution en piège ?
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Le samedi 10 mars, nous invitons les amis franciliens à une journée sur le thème : « Combattre la précarité, vivre la solidarité »
Les restos du cœur nous avaient proposé leur salle de la rue Haxo où nos amis de la Chorba apportent des repas chaque soir. Finalement les restos du cœur nous offrent une autre de leur salle, bd Vincent Auriol.
Retenons pour aujourd’hui que : « toutes les rafles sont intolérables, celles qui prennent pour cible les gens qui ont faim sont immondes »